1. Les agriculteurs ont pris des parts d 1. Les agriculteurs ont pris des parts dans son garage
Après l'incendie de son établissement, Joël Thieblemont a créé une SARL à la demande de ses clients.
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Dans le garage de Joël Thieblemont, situé à Vertuzey, dans la Meuse, ils sont six à s'affairer les mains dans les moteurs : deux mécaniciens, un jeune apprenti, un étudiant en BTS et sa fille, Joëlle, en formation. Elle envisage de développer les réparations des outils de jardinerie. Joël Thieblemont ne refuse aucun client : « Dans ce garage, nous devons savoir tout réparer. Il n'y a que les machines à traire qui sont prises en charge par l'Union laitière. Nous avons toujours travaillé avec les réseaux Renault et Claas. Cela nous permet de nous former régulièrement. »
DIX-SEPT ASSOCIÉS
Les agriculteurs qui composent 80 % de sa clientèle ont manifesté leur attachement à ce garagiste discret et travailleur qui leur assure un service de proximité de qualité. « En 2004, mon garage a brûlé. Les banques ont aussitôt réclamé le remboursement de leurs prêts sur le montant de l'indemnité. » Découragé, Joël prend des contacts pour devenir salarié et décide de fermer boutique : « A 49 ans, je ne voulais pas repartir avec de lourds emprunts. » Il informe ses clients de sa décision de fermer : « Dix-sept d'entre eux m'ont proposé de créer une SARL et de participer au capital social selon les moyens de chacun. J'ai été surpris, et heureux. » Il repart en créant une société dont il détient 51 % du capital de 100 000 euros. Seize agriculteurs et un artisan assurent le reste.
Dans une dizaine d'années, il envisage de partir à la retraite. Il ne sait pas encore qui reprendra, sa fille, ses fils, qui aujourd'hui travaillent ailleurs, ou quelqu'un d'autre : « Je ne veux pas que mon fonds soit impossible à reprendre. Mes clients ont misé sur une entreprise. Elle doit perdurer. »
AU RYTHME DES CLIENTS
Il prélève chaque année la totalité de la rémunération prévue pour ses longues journées de travail pour ne pas créer un compte associé disproportionné. Quand il partira, la SARL sera propriétaire du fonds et du matériel régulièrement renouvelé. « Le repreneur n'aura que des parts de la SARL à racheter. Dans ce type d'entreprises, il faut quelqu'un qui travaille bien et qui s'investisse totalement. Ici, nous devons être présents quand le matériel agricole tourne. De juin à août, je ne prends quasiment pas de jour de repos. Nous devons servir les clients, y compris les samedis et dimanches quand il y a urgence. A moi de trouver un repreneur et de lui mettre le pied à l'étrier.
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